A l’occasion de la journée de la femme, je salue bien bas Maud Fontenoy qui nous fait trembler et rêver. Bien sûr, je n’aime pas ces journées qui se multiplient (pour ceci, pour cela). Je pense que chaque jour devrait être journée de la femme comme chaque jour devrait être journée de l’humain et de ses droits. Je veux cependant rendre hommage à celle qui affronte seule l’océan depuis cinq mois. Maud devrait arriver la semaine prochaine à la Réunion, au terme de sa circumnavigation. Elle navigue sous un gréement de fortune qu’elle a du bricoler après la rupture de son mât d’origine.
Certains diront qu’est-ce que cela veut dire que cette aventure ? Pourquoi des conquérants de l’impossible risquent-ils ainsi leur vie ? Je n’ai pas la réponse, mais je constate qu’il y a chez Maud comme chez Jean-Louis Etienne par exemple, la volonté de faire corps avec la nature et de vouloir préserver cette terre sur laquelle nous vivons. Cela me semble un itinéraire de paix qui n’est certes pas à la portée de toutes et tous mais qui est néanmoins exemplaire. Maud fait rêver, mais elle dit aussi : sauvons notre terre, ne gaspillons pas ses ressources. Alors merci à cette jeune femme qui, en défiant la nature nous indique un chemin de conversion, un chemin de l’humain vers l’humain. Et pourquoi pas, un chemin vers Dieu.