L'école est de moins en moins épargnée par la tentation du
tout sécuritaire. Les élèves vont bientôt accéder à leur école avec les mêmes précautions que celles qui existent dans les aéroports avant de monter en avion. Des unités de police spéciales
vont pouvoir intervenir dans ces mêmes établissements scolaires.
Assez ! N'en jetez plus...
Pense-ton régler tous les problèmes de violence à l'école de cette manière? N' y a-t-il pas d'autres efforts à faire en agissant de l'intérieur, en formant les enseignants à la gestion
non-violente des conflits, en nommant dans les établissements réputés difficiles des enseignants "carrés" et non pas des débutants encore "fragiles".
En disant cela, je m'appuie sur les propos d'un spécialiste, Claude Lelièvre, professeur émérite de l'histoire de l'Education à Paris V : "On ne lutte pas contre la violence par des
interventions extérieures". Il nous rappelle que la commission Thélot en 2003 sur l'avenir de l'école avait émis des préconisations qui sont restées lettre morte.
Oui, il faut changer l'angle d'approche de tous les problèmes de violence. D'abord en cessant de les mettre en avant dans les médias, comme on le fait aujourd'hui. Ensuite, en écoutant les
spécialistes de la non-violence pour une politique d'éducation, de prévention qui sera bien meilleure que celle de la répression. Ceci n'est d'ailleurs pas valable uniquement pour
l'enseignement...
Dérive sécuritaire
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